Les dépendances sexuelles sont une problématique dont on entend de plus en plus parler dans les médias. Addiction sexuelle, hypersexualité ou sexualité compulsive sont différents termes utilisés pour parler du même problème. Pour nous la dépendance sexuelle se réfère à l’incapacité de cesser ou diminuer un comportement malgré les conséquences négatives.
Dépendance sexuelle selon Patrick Carnes
Patrick Carnes est le premier en 1983 à avoir utilisé le concept de dépendance pour parler de l’hypersexualité (Out of the Shadows: Understanding Sexual addictions, 1983, 1992, 2001).
Au moins 3 critères sont requis pour indiquer une dépendance sexuelle
- Perte de contrôle: Le comportement va plus loin que prévu ou voulu
- Comportement compulsif: Un pattern de « comportement non maîtrisé » s’installe avec le temps
- Efforts pour mettre fin au comportement: Tentatives répétées, mais sans succès
- Perte de temps: Beaucoup de temps passé à planifier le comportement, avoir le comportement ou à s’en remettre
- Préoccupations: Pensées obsédantes au sujet du comportement ou à la suite du comportement
- Négligence des obligations: Le comportement interfère avec le travail, les études, la famille et les amis
- Poursuite en dépit des conséquences: Incapacité de mettre fin au comportement en dépit des problèmes qu’il cause (sociaux, légaux, financiers ou physiques)
- Escalade: Besoin d’augmenter l’intensité, la fréquence et le niveau de risque
- Pertes: Perdre, limiter, sacrifier, des aspects de sa vie auxquels on tient (passe-temps, famille, relations, travail)
- Retrait: L’arrêt du comportement entraîne un degré considérable de détresse, d’anxiété, d’agitation, d’irritabilité, malaises physiques